L’OPMEC tient à
partager une démarche exemplaire liée au rééclairage d’un hypermarché.
Le directeur du
super U de Parigné-l’Evêque (72), M. Oster, s’est rapproché de Cyril Thiriot de
EDF Optimal Solutions pour revoir à la baisse sa facture énergétique. Pour y
parvenir, l’idée a été de remplacer les tubes fluorescents T8 par une solution
LED.
EDF Optimal Solutions
spécialisée dans l’éco-efficacité énergétique a qualifié les différents
produits présents sur le marché, dimensionné l’installation LED et sélectionné
le cabinet d’études en éclairage Euro-Lighting pour requalifier la nouvelle
installation par rapport à l’ensemble des réglementations régissant l’éclairage
en général et son application en ERP en particulier. Ainsi ils ont réussi à atteindre les performances énergétiques
espérées de manière pérenne, dans le respect des normes liées à l’éclairage
mais également dans son rôle lié à la valorisation de l’espace et des produits.
Le relamping par des
LED montre un fort potentiel en termes d’économies d’énergie, mais nous devons souligner les complexités
de l’exercice pour parvenir à la satisfaction du client, au respect des
contraintes budgétaires, réglementaires et de confort.
Plusieurs
interventions ont été nécessaires avant d’arriver à un résultat sérieux.
Une première étape,
que l’OPMEC juge indispensable, a consisté à
réaliser un diagnostic précis de l’état de l’éclairage existant dans sa
consommation, sa composition (sources + matériel), et ses niveaux
d’éclairement.
Dans ce diagnostic
et particulièrement pour le relamping d’une nappe d’éclairage, EDF Optimal Solutions
et le cabinet ont considéré l’origine de l’implantation en fluorescence, censée
respectée un entraxe et une altimétrie pour correspondre à la luminance exigée,
et y adapter les tubes LED dont les courbes photométriques sont différentes.
Dans ce cas, par
exemple, en fonction des produits choisis, il aura fallu plusieurs essais en
situation des tubes LED, sans modifier l’installation, pour obtenir une
luminance et une homogénéité identiques.
Dans les autres paramètres
qui attirent notre attention, nous considérons la variété des tubes LED
existants sur le marché offrant différentes caractéristiques techniques et de raccordements
possibles. Après les avoir étudiés, les produits choisis ont nécessité au
bureau d’étude, de requalifier le luminaire jusqu’à son étiquetage et de modifier
le câblage interne. Il s’agit du seul moyen pour que les luminaires soient adaptés aux nouvelles sources LED, en conformité
avec la norme NF EN 60598.
Pour rappel : Toute modification d’un luminaire ou sa
destination à laquelle il est prévu oblige à requalifier celui-ci dans le
respect des normes.
Une fois le relamping effectué, les résultats mesurés ont
permis de constater que cette démarche, en plus d’avoir diminué de 199220 kwh/an la consommation
énergétique annuelle,
soit près de la moitié de sa consommation de départ, amortissable sur 6 ans et d’avoir augmenté la quantité
de lumière (lux/m²) sur les différents espaces repères, c’est une satisfaction du client et de ses clients qui a été constatée.
L’OPMEC tient à féliciter cette démarche professionnelle
qui a sollicité le mixte des expertises
sur des champs bien définis. Car ici, les acteurs ont compris qu’un
relamping de fluorescence à LED et un relamping de manière générale,
n’est pas remplacer une ampoule par une autre, mais bien de revoir
l’implantation du matériel en type et en quantité ; d’intégrer dans la réflexion et l’action un ensemble de paramètres bien
plus larges que la source et que la réduction de la consommation d’énergie ne
doit pas être la seule finalité; que la réussite d’un travail se mesure
toujours en éclairage, à la fin de l’installation et sur la base des éléments
relevés avant les modifications.
Si l’OPMEC devait
émettre une réserve ce serait sur le choix qui a été fait d’utiliser des tubes
avec des polycarbonates transparents qui ont un rendement de 10 à 15%
supérieurs mais qui peuvent occasionner une problématique de luminance.
Pour conclure,
l’OPMEC encourage ce Super U à travailler désormais sur son éclairage
d’accentuation afin de l’améliorer sur certaines zones à fort potentiel
commercial. Egalement, de revoir son mail dont la qualité souffre d’un écart
agrandi de par la nouvelle nappe d’éclairage à l’intérieur du magasin.
Une démarche globale, intelligente et efficace à
dupliquer !
Cyril Ihssan – El Younani
Président de l’Observatoire National de l’Eclairage
Sources : études experts
OPMEC